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Rupture conventionnelle2023-07-06T16:19:50+02:00

Rupture conventionnelle

La rupture conventionnelle est une convention par laquelle l’employeur et le salarié se mettent d’accord sur les conditions de rupture du contrat de travail qui les unis. Il s’agit d’ailleurs, depuis 2008, du seul mode de rupture amiable (Cass Soc, 14 octobre 2014, no 11-22.251).

Une procédure stricte encadre la rupture conventionnelle

Par ailleurs, une procédure assez stricte encadre ce mode de rupture du contrat de travail. En effet, il est tout d’abord nécessaire d’effectuer un ou plusieurs entretiens préalables (avec possibilité de se faire assister). Ensuite, il est prévu de conclure une convention de rupture par écrit prévoyant notamment le montant de l’indemnité versée au salarié et la date de rupture envisagée. Pour ce faire, il existe des formulaires types de rupture conventionnelle. Enfin, à l’issue du délai de rétractation de 15 jours accordé aux parties, la convention devra faire l’objet d’une homologation par l’autorité administrative compétente.

A l’issue de cette procédure le salarié bénéficiera alors d’une indemnité qui doit être au moins égale à l’indemnité légale ou conventionnelle perçue en cas de licenciement (la plus avantageuse étant retenue) et il bénéficiera également du droit aux allocations chômage.

Ainsi, par la rupture conventionnelle, les parties règlent les conditions de la rupture du contrat de travail mais pas les éventuels litiges relatifs à l’exécution antérieure du contrat de travail. En effet, la conclusion d’une rupture conventionnelle n’empêchera pas le salarié d’invoquer par la suite, devant les tribunaux, des griefs qu’il a subi pendant l’exécution du contrat de travail (harcèlement moral, sexuel, ou non-paiement des heures supplémentaires).

Un mode de rupture ouvert aux salariés en CDI seulement

Il est à noter que ce mode de rupture n’est ouvert qu’aux salariés en CDI (protégés ou non) et qu’il est possible même si un licenciement est déjà en cours tant que son recours est décidé d’un commun accord.

En outre, la Cour de cassation a assoupli récemment sa position sur certains points. En effet, elle a notamment décidé que le versement d’une indemnité d’un montant inférieur à celui prévu par la loi et que la fixation d’une date de rupture antérieure au lendemain de l’homologation ne justifie pas la nullité de la rupture conventionnelle. Il appartiendra au juge de condamner pécuniairement l’employeur et de rectifier la date de la rupture (Cass soc. 8 juillet 2015 – N°14-10.139).

Enfin, elle a également donné la possibilité, en l’encadrant strictement, d’effectuer une rupture conventionnelle pendant la suspension du contrat de travail résultant de la prise d’un congé maternité ainsi que pendant les 4 semaines suivant cette période (Cass soc, 25 mars 2015, n°14-10.149).

Notre actualité rupture conventionnelle

2109 2015

Exemples de motifs de prise d’acte de rupture

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2304 2015

La responsabilité solidaire du donneur d’ordre vise désormais les contrats d’au moins 5.000 € et non plus 3.000 €

23 avril 2015|

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10 février 2015|

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2101 2013

CRP et CSP : la notification du licenciement économique met fin à l’obligation préalable de reclassement

21 janvier 2013|

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La rupture conventionnelle signée peu après le prononcé d’une sanction disciplinaire est valide Le fait pour un salarié de recevoir un avertissement peu avant la signature de la convention de rupture avec son employeur ne suffit pas à lui seul à caractériser l’existence d’un différend entre eux susceptible d’annuler la rupture conventionnelle. CA Paris 22 février 2012, n° 10/04217, ch. 6-6, C. c/ SAS Brasserie [...]

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